Prendre un café, se rendre dans un café, voilà une activité des plus banales qui ne semble pas mériter sa place dans un carnet de voyage, pas de quoi écrire une Merveille ? Nous prenons le parti de regarder au fond de la tasse, pour voir plus loin…
Les cafés sont une activité mobile que je pratique depuis quelques temps à Paris. Mis en scène sur Pinterest, je les hisse en monuments historique, photographiant mes cafés, accompagnés d’une légende descriptive ou sensible : c’est un moment suspendu et pourtant c’est là que je voyage, que je permets à mon esprit de partir en vadrouille, que je regarde le temps défiler, que je peux observer le monde mouvant.

En Croatie les cafés sont légions, chaque ville regorge de bar, de konoba et kavana (café), de pubs, de terrasses ou de mini-bistrot niché entre des vieilles pierres romaines : à ce titre le cas de Split est extraordinaire ! Lieux de vie, à toute heure de la journée, être au café, en choisissant de préférence le moins touristique (pour ce faire, il suffit d’éviter ceux où les serveurs portent des tabliers !) est une véritable immersion dans le bain quotidien des croates.

Que l’on soit au bout du monde ou dans sa rue, le café fait voyager….Nous profitons d’un moment passé dans l’un deux, à Split, pour s’amuser avec les mots caféinés !
Ôde au petitnoir, regard perdu vers le comptoir,
Bercé par le bouillonnement de paroles, mots lancés attrapés au vol,
Ici on cause, rires ou silence morose,
bonne ou mauvaise humeur, cachées sous le son du percolateur,
Noisette mouvante dans sa touillette,
S’allonge après la nuit, se serre en fin de dessert,
Dans ces remous caféinés, je saisis l’instantané,
Un regard, une odeur, grain de vie torréfié
Cette terrasse m’encapsule !
On court, on double, j’ai le tournis,
Moments filtrés, moi dans ma bulle,
Un sucre ou deux, je reprends vie.
Au fond de la tasse, restera cette naive poésie
Marc d’un instant saisi…
La prochaine fois, on cappuccine ?
Ode à tous les bars de caféine
De Paris au Laos,
Le bistrot est mon cosmos !

OUI OUI OUI , le petit noir ou la pression à l’ombre du « romain » !